"Quand tu veux, t’entends bien "… et autres ‘A Priori’


" ‘A Priori’, cela veut dire ‘avant d’en avoir fait l’expérience’, autrement dit c’est un jugement que l’on porte en croyant avoir raison, mais en se fondant sur une sorte d’intuition et pas sur des faits réels tirés de l’expérience. " … " Je ne vois pas un autre handicap focalisant autant d’incompréhension, de méconnaissance de nos problèmes, avec en prime des réflexions qui nous sont désagréables, ou désopilantes si l’on prend un peu de hauteur. "… " Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet, ces petites phrases anodines qui font mal, mais sans que les entendants s’en rendent seulement compte "

Curieusement, nous autres malentendants, nous nous heurtons souvent aux mêmes a priori… sans doute sont-ils véhiculés par l’image du malentendant dans la société, dans notre imaginaire collectif. Certains s’attachent à la personne et à son devenir; d’autres s’attachent aux règles de communication. Notre dossier en offre un panorama… - non exhaustif ! – complété par une analyse de V. INGOLD

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Image du malentendant….

Un sourd c’est quelqu’un dont on rit

"  Cette personne est sourde comme un pot " et cela dit à une personne sourde appareillée ! Je prends cela comme une moquerie vis-à-vis des sourds.


Un sourd ou un malentendant, c’est quelqu’un qui n’est ‘pas capable’…

"  Comme tu n’entends pas bien, ce n’est pas la peine d’entreprendre ces études.. ; de toute façon, tu vas droit vers un échec… " " Tu ne peux pas répondre au téléphone, inutile de briguer tel poste … " "  Inutile de faire telle démarche, ta diction n’est pas parfaite et ce sera un fiasco " … Un médecin scolaire qui avait détecté un début de surdité à l’age de 9 ans a estimé que je ‘ne pourrais pas suivre’, inutile de me laisser dans un établissement scolaire! Cette affirmation était basée sur quoi ? Je me le demande encore ! J’étais en classe de CM1 et mes notes étaient régulières et très acceptables. Par la suite, un professeur de français me dit un jour :

  • Colette, quel métier voulez-vous faire?
  • Etre comptable
  • Aide-comptable ? Mais vous n’y pensez pas ! Comment allez-vous faire pour répondre au téléphone ?
  • Pardon madame, j’ai dit " être comptable" et non " aide-comptable "
  • Oh là ! Dans votre intérêt, je vous demande de réfléchir."

" Autre a priori : une personne sourde ou malentendante ne peut pas ou plus conduire : c’est Mylène qui perd l’audition et entend son fils lui dire sans ménagement : Maman, il faut que tu changes ta manière de vivre, tu ne pourras plus conduire, vends ta voiture ! "

" Une attitude qui sous-tend que je suis ‘pas compétente’, qu’on ne me prend pas réellement au sérieux, une espèce de condescendance, inconsciente je crois… Comme si la compétence s’exprimait dans une réactivité verbale… Dans le même ordre d’idée c’est quelques fois une sorte d’admiration incrédule que l’on rencontre, tout à fait déplacée..  Elle sous entend que l’on ne part pas de la même base… C’est comme si les gens n’attendaient rien de nous. "


Un sourd ou un malentendant, c’est quelqu’un qui a grand besoin d’aide

" A l’école où je travaillais, une brave âme m’avait d’autorité tenu le bras pour m’aider à traverser la chaussée. ‘J’ai toujours peur que vous ne vous fassiez heurter..  vous qui n’entendez pas venir les voitures !’ fut l’explication de cette générosité d’intention."

" C’est Pascale qui se bat, à table, lorsqu’un invité pose une question sur la cause de sa surdité, pour répondre elle-même, coupant la parole à sa sœur trop zélée qui veut répondre pour elle : " Mais je peux parler ! il s’agit de moi il me semble ! si je comprends la question, je vous répondrai moi-même "

" Autre a priori : il faut assister sans cesse la personne : lui montrer ostensiblement les pages du livre de chant.. alors qu’un coup d’œil discret jeté sur les voisins peut rendre le même service, sans qu’on rappelle à la personne son handicap… "


Un malentendant, c’est pesant et inutile dans un groupe…

" Oh là la.. ; je suis toute l’année avec tant de malentendantes, et voici que dans cette réunion je me retrouve avec une malentendante… pas la joie ça. " La personne malentendante : " si vous voulez bien parler dans ce micro, je pourrais tout entendre. " Mouvement d’impatience de la première, exaspérée.. Mais comme tout le groupe accepte, elle se soumet

A la fin de la session cette même personne reconnaît : finalement, ce micro, pas mal du tout ; ça régule la prise de parole, et tout s’est très bien passé… Un a priori est tombé ! "


Un malentendant est d’abord malentendant…

Un a priori de mon entourage, lorsque je parle de quelque chose : c’est avec des malentendants ? – comme si cette info en soi était importante, et comme si ma vie était réductible à mes activités associatives…


Quand on est malentendant, on n’existe pas…

Une attitude assez innée : ne pas me parler, ni m’écouter – je me sens parfois transparente…

C’est Yvonne, hospitalisée et qui voit passer son chirurgien dans sa chambre et repartir en disant  " votre belle-fille n’est pas là " -" mais docteur, moi, je suis là ! " Et, tout surpris de cette réaction, le médecin s’assied à son chevet et se met à lui parler..  à demi confus.. 

"  Sonnerie du téléphone, je décroche. Je reconnais la voix de ma belle-mère, avec le " Mamie " : est-ce que G… est là ? - Non, il n’est pas encore rentré. Je l’entends dire – très distinctement, comme si je l’avais en face de moi ‘Y’a personne alors’, et elle raccroche. "

A l’inverse, on rencontre très fréquemment une tendance à minimiser le handicap auditif, très mal perçu, à la fois quant à sa gravité et quant à ses palliatifs. :


Etre sourd ou malentendant, ce n’est pas grave

Chez l’ORL : " Vous êtes malentendante, mais songez que si vous étiez aveugle, vous ne verriez pas le soleil, les arbres, les oiseaux, les gens, la vie quoi "  -( alors arrêtez de vous plaindre, je traduis ainsi)

Chez le rhumatologue : Vous voulez me faire des infiltrations, mais c’est déconseillé pour le nerf auditif. .. "  Chère madame, demandez à votre ORL de soigner votre périarthrite "

" Tu as de la chance de ne pas entendre " - A cela, je réagis toujours très sèchement – c’est inacceptable. Et, même ponctuellement, c’est faux, le bruit m’est bien plus pénible qu’à un entendant… "

Il y a aussi les sourires amusés qui me bloquent… Si par hasard je demande de répéter, on me répond gentiment : ‘ne t’inquiètes pas, c’est pas important’. Si, justement, c’est important pour moi, parce que cela me renvoie à mon handicap et à ma misère morale. C’est comme si on me disait : on n’a pas de temps à perdre avec toi ! C’est très humiliant de se sentir stupide.

Une amie : Tu sais, c’est pas grave de ne pas entendre, les gens parlent tellement pour ne rien dire. On peut communiquer avec les gestes, les regards. Regarde, cet été au Portugal, j’ai rencontré un paysan qui m’a adressé la parole ; avec les quelques mots que je connaissais, j’ai tout compris.


Les prothèses, cela résout le problème, une fois appareillé on entend sans difficulté

" Une remarque fréquente : Colette, tu n’entends pas bien aujourd’hui. Il ne ‘marche pas’ ton appareil ? Par exemple un dentiste qui me soignait, la bouche recouverte d’un masque. Je ne pouvais bien sûr pas lire sur ses lèvres, et il croyait ma prothèse inutile… Si l’appareil siffle, alors la remarque devient : vous l’avez acheté en quelle année votre appareil ? Vous devriez en changer… Les personnes qui n’en ont jamais porté jugent ‘à priori’ que les prothèses auditives devraient nous rendre l’audition parfaite, mais hélas, il y a encore des progrès techniques à faire "

" Une amie : B… met un casque pour regarder la télévision, elle entend très bien, alors pourquoi toi tu dis que ça ne marche pas pour toi ? "

" Il y a 50 ans, équipé d’une aide technique en raison d’une déficience auditive de perception, je ne parvenais pas, pour autant, à bien distinguer les sons les uns des autres. Ce qui avait fait supposer que tout appareillé devait subir un apprentissage auditif, comme toute personne apprenant une langue étrangère doit essayer de l’écouter et de la comprendre. Ce qui est une erreur, car les nerfs auditifs lésés n’assurent plus un cheminement correct des sons vers le cerveau " (NDLR : l’importance d’une rééducation auditive, voilà au contraire un à priori qui nous semble bien trop peu répandu… certes, elle ne suffirait pas à " faire entendre ", mais elle peut aider considérablement à mieux utiliser ce que l’on entend…)

" Mais elle ne comprend pas quand on parle ? ? elle suit pourtant des cours de lecture labiale ! " ( dix personnes à table…)

 

Que d’a priori sur la communication !

Un sourd ou un malentendant, ça communique par gestes

Une voisine : " Pourquoi vous n’apprenez pas la langue des signes ? " " Viendriez-vous au cours avec moi ? " "  Ben non, moi j’entends "


Un sourd ou un malentendant, ça parle mal

" Vous n’entendez pas ? Mais vous parlez bien ! "

" En voyage organisé : Une dame me parle. Miracle, je la comprends parfaitement. Elle me demande si elle ne parle pas trop vite… J’apprends qu’elle est infirmière. " J’ai l’habitude avec les personnes sourdes ". Je suis sur un petit nuage. "  Ainsi vous, j’ai tout de suite vu que vous étiez sourde " "  Ah bon, et à quoi ? " " Vous parlez comme un sourd ". Je suis vite dégringolée de mon petit nuage. "

" A priori : Une personne malentendante ne peut pas, ou ne sait pas lire – donc on ne la met jamais à contribution dans une liturgie, alors que lire lui permettrait justement et de comprendre le texte proclamé, et de se savoir impliquée, intégrée, partie prenant de la célébration et de son animation… "


Un malentendant, c’est quelqu’un qui fait exprès de ne pas entendre…

Combien de fois j’ai entendu cela : " Tu m’as bien comprise, mais tu es sourde quand tu veux "

Au boulot, le chef : " Vous ne faites rien pour entendre ! Il y a toujours une solution à chaque problème, il faut chercher "… Le même : " Vous n’entendez pas, et vous ne supportez pas le bruit… " ( sous-entendu, elle a un problème de caractère, si elle entend les bruits, elle devrait entendre parler)

Par exemple : Tiens, tu as compris, tu entends ce que tu veux ! Comment leur faire comprendre que je prête attention si je sens un courant de sympathie, et là je devine…


Ce n’est pas la peine d’essayer, on ne peut pas communiquer avec un malentendant

" C’est Janine qui s’entend dire par une amie après une implantation réussie qui lui a rendu l’audition : ‘ Tu vois, maintenant, j’ose de nouveau te parler… je n’osais plus t’adresser la parole depuis ta perte d’audition’ " 

" Ce n’est pas la peine de lui expliquer, elle est sourde " - alors qu’il suffirait de lui écrire sur papier ou sur ardoise ce dont on parle afin de l’aider à participer et à s’exprimer. "

" A la bibliothèque, je suis en train de lire. On me tape assez fort sur l’épaule. Levant la tête, je vois une dame fortement agacée qui me dit : "Madame, je vous parle, vous ne répondez pas, êtes-vous étrangère ? " " Non madame, je suis malentendante ". Mon interlocutrice pivote à 180° et disparaît… sans un mot, à quoi bon puisque je n’entends pas…"

" Un collègue me parlait en supprimant tous les articles : du vrai ‘petit nègre’. Voyant ma compréhension difficile, il a décidé de s’exprimer avec moi par l’intermédiaire d’une autre collègue. Cela a duré 4 ans. Celle-ci partie à la retraite, il a choisi de m’adresser la parole lui-même... Nous arrivons à communiquer tant bien que mal, mais nous communiquons et c’est l’essentiel. "


A un guichet de Poste :


On ne communique pas comme avec n’importe qui…

"  Il faut crier fort pour se faire comprendre! "

"  Le médecin à qui j’explique que ma sœur n’entend pas réagit en demandant : est-ce qu’elle parle, est-ce qu’elle comprend ? "

" Si je ne réponds pas ce à quoi l’autre s’attend, souvent il va répéter… alors que j’ai très bien compris ce qu’il a dit.. agaçant ! "

Ou bien : ‘Tu as compris ?’ péremptoire, qui entraîne derechef de ma part un oui-oui, même si, là, je n’ai pas compris… Ou encore : parler de moi, devant moi, à la troisième personne – on le fait aussi entre entendants bien sûr, mais là comment rentrer au vol dans l’échange ? Cela devient autre chose… 

A l’opposé, il y a le "  ah, excusez-moi ", que j’entends très souvent lorsque je signale ma mauvaise audition à un nouvel interlocuteur. Phrase réflexe qui me surprend toujours. De quoi s’excusent-ils si unanimement? Ils n’y sont pour rien ! "


Se heurter aux a priori, c’est une souffrance, toujours…

" Je peux dire que j’ai beaucoup souffert des ‘a priori’ ! "

" Toutes ces attitudes, sans le vouloir aucunement, me nient comme personne ; et me jettent aussitôt dans des attitudes réflexes tout aussi stéréotypées et tout aussi niaises. Comme si rien n’était plus difficile à vaincre que ces attitudes là, comme si elle étaient en dehors de nous – l’autre comme moi- - comme s’il était impossible, face à elles, de réagir vrai, juste… " Sortir " cela me met dans un certain état de rancœur qui ne m’est pas coutumier…… Alors que c’est peut-être au départ une attitude fausse de ma part, générée par la tension, qui entraîne ces réactions types…. "

" Avec l’âge, la sagesse vient, et j’en souffre moins, et c’est sans rancœur que je me suis exprimé, peut-être maladroitement, mais sincèrement "


Et nos a priori à nous, DSME ?

On risque de tout voir par rapport à sa malentendance

" Ah , tu participes à cette réunion toi ? " " ben oui, pourquoi pas moi ? " ( et je pense : elle s’étonne parce que je suis malentendante.. ; alors que cette personne ne posait pas forcément sa question pour cela…)

On ne vous demande pas un service que vous pourriez rendre.. ;et vous pensez : on est toujours exclu, nous les malentendants…

" Ils ne peuvent pas comprendre, les bien entendants " … et on s’abstient de leur expliquer ce que cela représente pour une personne de perdre l’audition… "

" Mais moi-même, ai-je une attitude réellement exempte d’a priori ? ? Par exemple, je n’aime pas les gens qui marmonnent dans leur barbe, je ne cherche même pas à les rencontrer. "

" Un a priori que je rencontre souvent chez les malentendants : on nous doit quelque chose, les gens doivent faire des efforts pour qu’on les comprenne… – quelques soient leurs propres préoccupations… et ils exagèrent, car ils ne les font pas ! J’aurais plutôt l’a priori contraire : personne ne me doit rien ! et il me faut peser le moins possible sur l’entourage - C’est un a priori merveilleux, car toute aide, toute communication, devient cadeau… "

Alors, devant tous ces a priori, que faire ? Une bonne manière de les faire tomber serait peut-être de les reproduire, de les diffuser autour de nous… avec le sourire !


" La Sourde Oreille "

Souvent nous protestons quand quelqu’un nous dit : " quand tu veux, t’entends bien ". Cela nous paraît cruel d’être accusés de mauvaise volonté, alors que ce sont nos oreilles qui nous jouent de mauvais tours.

Mais après tout un cheminement, tout un long travail de réflexion sur ce qui se passe dans des conversations entre entendant et devenu-sourd, je trouve qu’il y a un a priori redoutable pour nous : c’est de croire que faire la sourde oreille et avoir de réelles difficultés auditives s’excluent l’un l’autre.

En fait, s’il est vrai que mal entendre et faire la sourde oreille sont deux choses distinctes, il est faux de dire que l’un exclut l’autre. On peut très bien ne pas entendre quelque chose à la fois parce que l’on entend mal et parce que l’on n’a pas envie d’entendre ça, ou parce que l’on a envie d’entendre autre chose, ou de dire ce que l’on veut dire, qui paraît plus important à ce moment que ce que l’autre dit.

Et il vaut mieux qu’il en soit ainsi. Car un sourd irréprochable, croyez-vous que cela soit si sympathique ?

Même quelqu’un qui entend mal a une personnalité, des envies, des désirs, des craintes, des sentiments qui font que certaines paroles, il les entendra plus volontiers.

Du reste, ce n’est pas toujours ce qui fait plaisir que nous entendons le plus facilement, quelquefois il nous arrive de croire entendre ce que nous redoutons, ce que nous craignons de nous entendre dire.

Quelquefois aussi nous croyons entendre ce que nous souhaitons vivement, et si nous nous trompons, nous n’osons pas expliquer ce qui s’est passé, parce que ce serait avouer ce que nous espérions, de façon parfois déraisonnable.

Il y a des malentendus qui sont difficiles à débrouiller parce qu’ils correspondent à des pensées plus ou moins difficiles à reconnaître ouvertement. Par exemple, vous croyez entendre quelqu’un vous faire un gros compliment ou vous proposer un beau cadeau, et vous répondez comme cela se fait dans ce cas-là : " Oh ! C’est trop ! Tu exagères !", et ensuite, vous vous apercevez que le compliment ou l’offre ne s’adressaient pas à vous mais à quelqu’un d’autre. Vous voilà bien gêné pour expliquer votre erreur !


" Sourd ? Moi, jamais ! "

Il y a aussi un autre a priori qui circule beaucoup dans nos associations. Nous disons souvent que c’est par timidité, fausse honte, bref pour de mauvaises raisons que quelqu’un qui n’entend pas bien évite de le dire.

En réalité, si quelqu’un qui a un problème auditif léger ou moyen évite de la signaler, c’est pour une excellente raison : il redoute d’être traité en sourd. Parce que tout le monde sait qu’être traité en sourd, ce n’est pas drôle du tout. Etre traité en sourd, c’est être traité comme quelqu’un pour qui l’unique problème est d’entendre, à qui donc on va imposer ce que l’on veut lui dire, au lieu de le lui proposer et de lui laisser a possibilité d’en disposer.

Effectivement, quand on dit quelque chose à quelqu’un de très sourd et que celui-ci ne donne pas de signe évident d’avoir saisi, il est difficile de l’aider à saisir ce que l’on a dit, sans le lui imposer. Par exemple, si vous voulez lui poser une question personnelle et le laisser libre de répondre ou de ne pas répondre, ce n’est pas toujours facile.

S’il est vrai qu’il vaut souvent mieux prévenir l’interlocuteur que l’on a un problème auditif, c’est dans la mesure où il risque, si on ne le fait pas, de se mettre dans une situation fausse. Mais il faut le faire avec discernement et en temps opportun, dans des termes positifs, encourageants.

De plus, ce n’est pas forcément la déclaration générale de départ qui a de bons effets. C’est plutôt d’expliquer au fur et à mesure. Ne pas avoir peur de s’arrêter pour dire : je crois que je me suis trompé, que j’ai compris de travers, vous veniez de dire autre chose. Même quand ce n’est pas très important. C’est du reste plus facile quand ce n’est pas important, et c’est toujours un plaisir de se comprendre, même pour de petites choses…

Véronique INGOLD

Responsable GT Psychologie du Bucodes